Cas d’un artisan boucher blessé au bras dont l’incidence professionnelle n’avait pas été reconnue.

De l’importance de ne pas se rendre seul à une expertise : comment rattraper une expertise défavorable à la victime ?

Un artisan boucher a été victime d’un accident de la circulation et a été blessé au bras gauche.

Il a d’abord été soumis à une première expertise organisée par son assurance, et à laquelle il s’est rendu seul, avant de venir me consulter. Les conclusions de cette expertise n’étaient pas acceptables : malgré ses limitations de flexion et d’extension du coude gauche et les douleurs associées, aucune incidence professionnelle n’était reconnue par le médecin de la compagnie.

Une expertise judiciaire a alors été sollicitée, à laquelle mon client s’est rendu, assisté par un médecin conseil spécialisé dans la défense des victimes et par moi-même.

Aux termes de vives discussions, l’expert judiciaire a fini par reconnaître les gênes que subissait la victime dans le cadre de son activité professionnelle d’artisan boucher. Une expertise judiciaire comptable a également été sollicitée, afin de trancher les débats qui existaient avec la compagnie sur la perte de chiffre d’affaires de la société.

Un jugement est finalement intervenu, indemnisant l’incidence professionnelle à hauteur de 50 000€ et le préjudice économique de la boucherie à hauteur de 30 000€. Après un combat fastidieux mais nécessaire, le préjudice professionnel de cette victime, de surcroît travailleur indépendant, a été reconnu et justement indemnisé.

Les conseils d’un avocat spécialisé auraient dû être sollicités plus tôt… mais mieux vaut tard que jamais !

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